Les 7 erreurs financières — et ce que dit la science


Chaque mois, des millions de Français prennent des décisions financières... parfois contre-productives. Ces erreurs ne viennent pas toujours d’un manque de bon sens, mais plutôt de biais psychologiques ou de réflexes culturels bien ancrés.

1. Confondre “épargne” et “argent disponible”

“J’ai 2 000 € sur mon livret A, donc je peux me permettre ce nouvel iPhone.”

Cette erreur repose sur un biais appelé effet de compte mental. On sépare mentalement notre argent en “pots” : dépenses, épargne, primes… Et on croit que certains types d’argent sont plus "utilisables" que d'autres.

🔍 Selon Richard Thaler (prix Nobel), ce biais pousse à des décisions irrationnelles qui sabotent notre discipline financière.

2. Sous-estimer l'effet des petites dépenses répétées

“Un café à 2,50 € tous les matins, ce n’est rien.”

C’est l’effet latte : une petite habitude répétée peut représenter des milliers d’euros par an.

📊 600 € par an dépensés en café = plus de 20 000 € si investis pendant 20 ans à 5 %.

3. Ignorer l'inflation

“Mon Livret A me rapporte de l'argent, donc je gagne.”

⚠️ Mauvais calcul. Le taux du livret A est souvent inférieur à l’inflation réelle.

📉 3 % d’inflation – 2 % d’intérêts = perte de pouvoir d’achat.

4. Attendre d'avoir “assez” pour investir

“Je commencerai à investir quand j’aurai 10 000 €.”

C’est une erreur de procrastination déguisée. Investir petit mais tôt est plus efficace qu’attendre.

📈 Investir 50 €/mois pendant 20 ans à 6 % = 23 000 €

5. Suivre les conseils de son entourage

“Mon cousin a mis 500 € en crypto, je devrais faire pareil.”

C’est l'effet de bande. On veut faire comme les autres, même si leurs décisions sont risquées.

🧠 Des recherches de Harvard montrent que les décisions prises en groupe sont souvent moins performantes que celles prises de manière autonome.

6. Reporter les décisions financières importantes

“Je verrai pour l’assurance vie plus tard...”

C’est de la procrastination financière. On privilégie la récompense immédiate à la stabilité future.

👁 Une étude de Stanford montre que visualiser son “soi futur” augmente l’épargne de 33 %.

7. Penser qu’on est “mauvais en maths”

“Je comprends rien aux pourcentages, alors je laisse tomber.”

C’est un auto-handicap psychologique. Pourtant, des outils visuels peuvent simplifier les décisions.

📊 Les approches “nudge” (Sunstein & Thaler) montrent qu’un graphique bien conçu peut doubler l’impact d’une info financière.

✅ Conclusion

Ces erreurs ne font pas de vous un “mauvais gestionnaire” : elles font de vous un humain. La clé : apprendre à repérer ces biais pour les dompter… un choix à la fois.



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